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Hommage à Etienne Quenon - 36 ans au service des citoyens - 28 novembre 2012

Jeudi 22 novembre 2012, grande et belle soirée d’affection, de cohésion et de réflexion. (prochainement toutes les photos ainsi que sur le profil Facebook : « Estinnes culturelle »)
Le Centre Culturel du Bicentenaire et la Commune d’Estinnes ont voulu honorer la vie communale et ses acteurs, élus, fonctionnaires, citoyens et tout particulièrement rendre hommage à Etienne Quenon qui se prépare à passer le relais après 36 années de vie publique. Visionner quelques photos via le site www.haulchin.fr

Au programme, le film produit par le Centre Culturel du Bicentenaire, « Estinnes et ses 9 villages, 36 ans de vie commune » suivi d’une séance d’hommage au Bourgmestre par le Collège communal et par l’administration. S’ensuivit une longue et chaleureuse soirée d’échanges, de découvertes, de retrouvailles, de congratulations …dans la joyeuse effervescence de notre ambroisie locale, l’Aubéole.
Etaient présents, de nombreux habitants de tous les villages, de nombreux fonctionnaires, des nouveaux et des anciens Conseillers communaux, des Conseillers du C.P.A.S. et aussi le Ministre Willy Taminiaux, le Consul honoraire de France, Louis Duray, le Bourgmestre d’Erquelinnes et la Maire d’Haulchin France entourée de ses adjoints. Une assemblée éclectique acquise à la cause de la vie communale multiple, diverse et hospitalière comme nous l’aimons tous.

Nous avons voulu honorer la Commune et ses acteurs.

On ne le dit pas assez : s’occuper de la chose publique est un acte de dévouement et servir l’intérêt collectif placé au-dessus des intérêts personnels et des égoïsmes est un acte de progrès.
Progrès et dévouement sont deux marqueurs qui jalonnent la vie communale.
Ce sont deux valeurs que nous avons trouvées en feuilletant les journaux communaux édités depuis 1977 jusqu’à nos jours.
Tant pis pour l’égocentrisme. Il nous plaît aujourd’hui de nous en féliciter.

Que racontent-ils ces journaux communaux ?
Ils nous racontent deux belles histoires.
La première est l’histoire du lien entre les gens.
Liens qu’il a fallu construire au jour le jour sur le terrain pour faire une Commune avec 9 villages.
Il fallait « cimenter » par le rassemblement, la proximité et finalement par l’organisation d’une participation citoyenne soutenue par la création d’un service communal spécifique dénommé le « service d’action collective ».
La seconde histoire est la suite de la première. C’est l’histoire d’une liberté et d’une singularité conséquente. C’est l’histoire d’une identité. Nous savons que ce n’est pas l’action proprement dite qui renseigne sur les Communes. Celles-ci ne font-elles pas plus ou moins la même chose ? Ce qui caractérise une Commune, c’est sa manière de faire. C’est la liberté qu’elle s’octroie pour « être » et « faire ». C’est ce qui la rend unique et singulière. Etre « une Commune pas comme les autres » ! Voilà l’enjeu qui se pose à toutes les Communes.

Et Estinnes a construit sa singularité en transformant l’idée de citoyenneté en pratique de terrain.
Quand on observe de près les opérations qui traduisent les faits, on découvre une Commune qui a osé l’esprit de la rénovation rurale, qui n’a pas eu peur de la participation citoyenne, qui n’a pas eu peur d’expérimenter l’inconnu, la nouveauté…Etre Commune pilote, quelle jubilation ! Ne pas avoir peur de chercher, de se tromper, de recommencer et de découvrir. Savourer chaque petite victoire.

« L’important n’est pas de produire mais en produisant de transformer »
On découvre une Commune qui aime les cultures citoyennes, celles qui relient, qui nous attachent les uns aux autres, qui font sens pour tous. L’amour du territoire, l’amour du patrimoine, l’amour de la ruralité, l’amour des enfants, des jeunes. Mais aussi l’amour du théâtre, de la musique, de l’histoire locale…
C’est tout cela Estinnes, une vie collective profuse où l’on rencontre des gens sérieux et heureux.
La carte d’identité de la Commune gravite autour de deux postures, celle de ne pas avoir peur, d’oser et celle d’aimer.
Elles s’alimentent l’une et l’autre car l’audace a besoin de sécurité pour s’exprimer et il faut de l’audace pour se développer.
Voilà, Estinnes, une culture de 36 ans en héritage…
Fondée par Marcel Desnos, Etienne Quenon lui a assuré une large assise et une fonctionnalité.

S’ensuivit l’hommage, en harmonie avec l’histoire ainsi racontée.

Après la projection, la Maire d’Haulchin France, confirma l’attachement qui la lie à son jumeau estinnois ; elle invoqua le pouvoir des fraternités locales pour construire l’Europe et d’entonner avec bonheur l’hymne européen. Il faudra que nous l’apprenions… La représentante du personnel communal Louise-Marie Gontier, porte-parole de Marie-Françoise Soupart, Secrétaire communale, empêchée pour raison médicale, souligna les qualités de bonté et d’indulgence qui favorisèrent les relations. Le Président du CPAS Paul Adam, dit toute sa satisfaction d’avoir travaillé à côté d’Etienne Quenon au sein du Collège communal et d’avoir bénéficié de son soutien. L’Echevine Isabelle Marcq, le remercia pour la belle hospitalité qu’il lui offrit à ses côtés et qui lui permit de progresser et d’assumer ainsi la gouvernance financière. L’Echevin Michel Jaupart, lui exprima avec éloquence tout son respect et sa considération. L’Echevin Marcel Saintenoy lui rappela avec émotion leur amitié d’enfance toujours présente et appelée à se renforcer. L’Echevine Aurore Tourneur, parla avec grâce et gravité ; elle nous parla des élégances vestimentaires et morales de notre Bourgmestre. Nous apprîmes qu’il avait le raffinement d’assortir la couleur de son pull avec celle de ses chaussettes mais aussi et surtout qu’il était notre patrimoine. Etienne Quenon nous fit part de ses joies et de ses bonheurs, de ses difficultés et aussi parfois, des malheurs rencontrés en répondant aux questions de Jean-Pierre Pourtois, Président du Centre Culturel du Bicentenaire. Ce dernier lui offrit ensuite une tendre parodie de la chanson de Jacques Brel « Ne me quitte pas » lui rappelant que le Centre Culturel serait dorénavant son havre de paix.
Le Ministre Taminiaux dit toute sa fierté d’être l’ ami d’Etienne Quenon, rassembleur d’hommes et de femmes de bonne volonté qui pratiquent une vraie citoyenneté en collaborant à la vie communale. Enfin, un Compagnon de la Louve, lui exprima toute sa sympathie.
L’humour ne fut pas absent. Ses qualités humaines furent unanimement reconnues. Ce fut un superbe hommage.
Nous l’avons vu pleurer et nous l’avons encore aimé davantage.

BETTY RICHELET